Le calfatage est une étape indispensable dans la construction navale en bois pour parfaire l’étanchéité des bateaux. Grâce à cette opération tous les moindres espaces entre les planches (bordés) composant la coque vont être colmatés pour éliminer le risque d’infiltration d’eau.

Une pratique désormais réservée à la rénovation

Avec l’arrivée de nouveaux matériaux dans la construction navale, la plupart des bateaux sont aujourd’hui construits avec des pièces continues. Les coques étant donc parfaitement étanches dès le départ, sans aucun interstice à combler, il n’y a nul besoin de calfatage.

Mais ce n’est pas pour autant que cette pratique a disparu. Le calfatage est toujours indispensable pour l’entretien et la rénovation de bateaux en bois ou encore pour la reproduction de navires d’époque et la technique reste toujours la même.

Une technique ancestrale

Le calfatage consiste à insérer ce que l’on appelle de l’étoupe dans les moindres interstices entre les bordés. À l’aide de fers de différentes épaisseurs en fonction de la taille des espaces à colmater, le calfateur va bourrer d’étoupe (fibres textiles) le vide à combler. Selon la taille du navire, cela peut représenter un travail de longue haleine et nécessite l’intervention d’équipes d’artisans calfateurs.

Une fois l’opération terminée, l’étanchéité est parfaite avec la pose d’un enduit qui va assurer la bonne tenue de l’étoupe.

Dans le cas d’une rénovation, il est essentiel de procéder au préalable à un nettoyage minutieux afin d’éliminer tout résidu entre les interstices. C’est le décalfatage. Sans un nettoyage parfait, le calfatage pourra présenter des défauts qui vont nuire à l’étanchéité du navire (ou du canot).

C’est aussi valable pour les ponts, surtout si vous envisagez d’y appliquer un antidérapant bateau.

Les matériaux utilisés

Auparavant, c’est le chanvre qui était utilisé pour sa résistance à l’humidité. Il servait d’étoupe, mais aussi pour les cordages et les voiles. Plus tard, le lin a également été employé comme étoupe.

Aujourd’hui, ces deux fibres sont toujours utilisées avec, comme alternatives, du cordage enduit de goudron et le coton à calfater qui est le meilleur des matériaux actuels.

Pour ce qui est de l’enduit, à l’origine, il se composait d’un mélange de bitume ou de goudron avec du minium (pigment d’oxyde de plomb) appelé brai. Toujours utilisé, certains calfateurs vont lui préférer le mastic de vitrier ou alors des enduits modernes tels que le Sika.